Orgues en Région de Bruxelles-Capitale

Orgue de tribune empire et néogothique (Lemercinier, 1929)

Cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule

Clavier  / Orgue de tribune empire et néogothique (Lemercinier, 1929) - Cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule
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L'INSTRUMENT
Buffet - Emplacement A l’origine sur une tribune de type néogothique dessinée par les architectes de Léopold Ier et détruite au printemps 1989 lors de la dernière restauration de l’église
Buffet - Style Empire pour les deux grands meubles et néogothique pour le Positif
Matériaux utilisés Chêne
Disposition des tuyaux Pour le Grand-Orgue, il n’y a pas d’inscription sur les tuyaux attribués à Van Bever mais pour le Positif, chaque tuyau possède des inscriptions. Ils sont disposés de manière diatonique de part et d’autre d’un tuyau central marqué de « Fait par Mr Schmit en 1852 » pour la face centrale. Pour les deux autres faces, la disposition est inversée, les plus grands tuyaux étant sur les côtés.
Description du buffet Deux grands meubles rectangulaires encastrés dans les coins gauche et droit de la tribune, l’orgue encadrant le grand vitrail du fond. Chaque meuble possédait une plate-face tournée vers l’avant et l’autre vers le centre de la tribune. Au sommet des deux meubles, sous la corniche, il y avait des personnages, figures, feuillages divers et têtes de lion sculptés et dorés à la feuille. Chaque plate-face possédait 7 tuyaux de façade ayant une longueur de pied identique. Le Positif était encastré dans la balustrade. De style néogothique, il possédait trois plates-faces dont la base formait des têtes d’ogive avec motifs sculptés et les sommets se terminaient en motifs découpés dans le style gothique. Des montants encadrent les plates-faces ; ils comprennent un cul-de-lampe et des pinacles. Les plates-faces extérieures, placées en oblique par rapport à celle du centre, possédaient chacune 11 tuyaux de façade tandis que la face centrale possédait 15 tuyaux. La plupart d’entre eux sont en étain, mais certains ont la face arrière en zinc.
Console - Description Console sobre, placée à l’origine devant le buffet gauche du Grand-Orgue, l’organiste face au buffet de droite. Volet coulissant pour fermer les claviers.
Console - Matériaux En chêne
Date de construction 1928
Date d'achèvement 1929
Construction - Particularités Dernière reconstruction 04/04/1928 (signature du contrat) et fin des travaux vers 1929 au moins. Louis Lemercinier (avant 1916 - vers ou après 1965). A Jambes (Namur) en 1940.
Personne chargée de l'entretien Patrick Collon
Date/Epoque de l'entretien Inventaire lors du démontage vers 1988
Combinateur - Type et Emplacement Une combinaison libre de type pneumatique (dans la console)
Tempérament  Egal
Facteur(s) Louis Lemercinier
L'INSTRUMENT
Date de construction 1928
Buffet - Style Empire pour les deux grands meubles et néogothique pour le Positif
Facteur(s) Louis Lemercinier
HISTORIQUE DE L'INSTRUMENT
Historique L’activité en matière de facture d’orgues à la cathédrale a été régulière et intense selon les époques. Lors de la construction de la cathédrale on aurait placé des orgues selon l’avancement des travaux : au jubé puis en nid d’hirondelle et/ou dans un transept puis sur la tribune (Charles Demeure). On recense quelques trente noms de facteurs d’orgues. Voyons en bref :

1465 : 1re mention d’un paiement à Jan Banckaerdt, organiste.

1495 : deux jeux ajoutés par Gielis Boels, facteur d’orgues et organiste au Sablon.

1501 : nouvel orgue positif par Pauwel Van der Goten en remplacement d’un autre dit fait en 1539. Jean Crinon de Mons construit un nouvel orgue.

De 1544 à 1545 : Jan Van Lyere nettoie le Positif du grand orgue.
De 1552 à 1553 : relevage de l’orgue par Jean Crinon et Rombaut Van der Meulen de Malines.

2e moitié du XVIe siècle : entretien par Machiel Montmorency et François Van der Elst.

De 1611 à 1636 : Matthijs Langhedul, facteur d’orgues de la cour des Archiducs Albert et Isabelle, leur succède.

Puis encore Jean-Baptiste Marquet, Antoine Lannoy, Jan Van Panhuysen (compagnon de Hans Goltfus, il transforme l’orgue), François Noelmans, Antoine Bergère, (François ?) Royer, Josse Vanden Waeyenberg.

1706 : pourparlers en vue de construire un orgue soit au fond, soit sur le jubé datant de 1599 (époque des Archiducs), soit encore sur une tribune dans le transept. Sur recommandation du Maître de Chapelle, Pierre-Hercule Brehy, qui veut garder le contact avec la liturgie, c’est finalement le jubé qui est retenu.
Les buffets sont dessinés par l’architecte Guillaume De Bruyn et réalisés par Martin Donckers. L’orgue sera confié à Jean-Baptiste Forceville, facteur d’orgues de la Cour ; né à Saint-Omer en 1660, il se fixa à Anvers après 1680, puis à Bruxelles au plus tard en 1706, sa résidence se trouvant à l’intersection des rues aux Pierres et du Midi, « vis-à-vis du Poids de la Ville ». Il retournera à Anvers après les difficultés de réalisation de l’orgue de la cathédrale mais reviendra à Bruxelles et s’installera sur le Steenweg, devenu rue de la Madeleine. Il conçoit un orgue en quatre corps : un grand corps vers la nef avec Grand-Orgue et Récit, un Positif de Dos vers le chœur et, aux extrémités du jubé, deux grands buffets pour une Pédale indépendante assez vaste et unique en nos contrées à cette époque.
Achevé en 1709, il y a rapidement des problèmes de vent et Christian Penceler, sollicité, ne veut pas s’en occuper à la place de Forceville qu’il estime meilleur que lui. Les claviers, comportant selon Forceville « toutes les feintes et be mol », devaient avoir 49 notes.
En voici la composition selon Vente.
- Grand-Orgue : Montre 8’, Bourdon double 16’, Cornet 5 r, Prestant parlant 4’, Holpijp 8’, Flûte d’Allemagne 4’, Nazart 3’, Doublette 2’, Grosse Tierce à proportion du 2’, Mixture 4 r, Cymbal 3 r, Trompette 8’, Claron 4’, Voix humaine 8’.
- Positif : Bourdon 8’, Flûte 4’, Cornet 3 r, Doublette 2’, Fourniture 3 r, Cromhoorn 8’, Tremblant fort, Tremblant doux.
- Récit (Deux octaves) : Cornet 5r, Trompette 8’.
- Pédale (24 notes) : Montre 16’, Bourdon Double 16’, Octave 8’, Prestant 4’, Quinte prestant 3’, Fourniture 5 r, Bombarde 16’, Trompette 8’, Claron 4’.

1714 : abandon de l’instrument et construction d’un nouvel orgue par Forceville sur une tribune du transept nord à l’entrée du déambulatoire (comme à Gand). Achevé en 1718, l’orgue possède 40 jeux répartis sur le Grand-Orgue, l'Echo et la Pédale en un buffet vers la nef et un Positif de Dos vers le déambulatoire.
Forceville a récupéré plus que probablement de nombreux jeux de l’ancien orgue. Voici la composition selon Vente :
- Grand-Orgue (48 ou 49 touches) : Montre 16’, Bourdon 16’, Octave 8’, Bourdon ou Holpijpe 8’, Prestant 4’, Cornet 5 r, Grosse Flûte 4’, Nazard 3’, Doublette 2’, Grosse Tierce contre la doublette (1’3/5), Sesquialter 2r, Fourniture 5r, Cimbal 4 r, Trompette 8’, Claron 4’, Bombarde 16’, Voix humaine 8’, Grosse Tierce contre le prestant (3’1/5), Nazard (5’1/3).
- Positif (48 ou 49 touches) : Prestant 4’, Bourdon 8’, Cornet 3 r, Octave 2’, Flûte 4’, Fourniture 3 r, Sesquialter dessus 2 r, Cymbal 2 r, Sesquialter basse 2 r, Larigot (1’1/3), Cromhorn 8’, Nazard (2’2/3), Tremblant fort, Tremblant doux.
- Echo (Trois octaves) : Bourdon 8’, Flute 4’, Cornette 2 r, Doublette 2’, Fourniture 3 r, Cromhoorn 8’, Voix humaine 8’.
- Pédale (deux octaves) : Bombarde 16’, Bourdon 16’, Flûte ou Octave 8’.

Le jubé restera vide jusqu’à la Révolution française. Forceville entretiendra les orgues jusqu’à son décès à Bruxelles en 1739 ; il sera enterré dans l’église des Récollets, à l’emplacement actuel de la Bourse. Ses expériences et ses apports à la facture d’orgues en font probablement le plus génial des facteurs d’orgues de notre XVIIIe siècle. Plusieurs de ses apprentis deviendront célèbres dont son fils Jean-Thomas, qui entretiendra l’orgue, Pieter van Peteghem et J.-J. Van der Haeghen. Disciples également, les Bruxellois Egide Le Blas (nouveaux soufflets en 1744, puis en 1753 petit orgue dans le chœur) qui entretiendra les orgues jusqu’à sa mort en 1768, de même que Jean-Baptiste Barnabé Goynaut jusqu’en 1789 qui, en 1770 (400e anniversaire du Sacrement du Miracle), fit un relevage.

Jusque 1791 : entretiens par Jan Smets.

1804 : suite aux Réformes, projet de déplacer l’orgue vers une tribune ouest (démolition du jubé Renaissance). C’est alors qu’Adrien Rochet (Nivelles 1749-Bruxelles 1823) déplace et reconstruit un orgue dans un grand buffet surmonté d’une horloge et précédé d’un Positif de Dos (dessiné en gravure).
Ensuite, travaux par Jacques-Philippe-Joseph Ermel, facteur d’orgues et de pianoforte du Prince Guillaume d’Orange à Bruxelles.

Entre 1824 et 1829-1830, on confie à Vanderstraeten père la construction d'une nouvelle tribune et à Jean De Volder (Anvers 28/07/1767-Bruxelles 27/06/1841) la reconstruction de l’orgue en deux buffets de style Empire (ou néogothique selon d’anciennes gravures?). L’instrument a trois claviers, un pédalier et 47 jeux.
Voici la composition de l’orgue à cette époque telle que la relate Jean-Pierre Felix :
- Grand-Orgue : Bourdon 32 (dessus ?), Montre 16 d, Bourdon 16, Montre 8, Bourdon 8, Prestant 4, Flûte 4, Octave 2 b+d, Nazard 2 2/3, Tierce 1 3/5, Fourniture IV, Cymbale II, Cornet VI 16 d, Cornet V 8 d, Bombarde 16 b+d, Trompette 8 b+d, Clairon 4 d (certainement basse).
- Positif : Flûte 8 d, Bourdon 8 d (certainement + basse), Prestant 4, Flûte 4, Octave 2, Nazard (2 2/3), Tierce (1 3/5), Larigot (1 1/3), Fourniture II-III, Cymbale II, Cornet 8 d, Cromorne 8.
- Récit : Bourdon 16 d, Bourdon 8, Prestant 4, Flûte 4, Octave 2, Cornet V d, Trompette 8, Hautbois d.
- Pédale : Montre 16, Bourdon 16, Flûte 8, Bourdon 8, Flûte 4, Flûte bouchée (2 ?), Bazuin 32, Bombarde 16, Trompette 8, Clairon 4.

Un Positif de Dos néogothique est posé dans les années suivantes. Compositeur et violoniste, De Volder se consacrera exclusivement à la facture d’orgues dès 1833. Il construira environ 150 orgues dans le Hainaut, en Flandres et à Bruxelles.

1840 : modifications principalement de la composition des jeux par Hippolyte Loret. Auteur de 500 orgues dont beaucoup en dehors de nos frontières, Hippolyte Loret a joué un rôle important dans le paysage de la facture d’orgues belge tant par ses prises de position que par ses qualités artistiques. Adrien Van Bever entrera à son service comme menuisier et les frères Van Bever reprendront son atelier et son outillage à sa mort.

1849-1853 : modifications importantes par Matthias Schmit, principalement le renouvellement des souffleries et des mécaniques. Matthias Schmit, d’origine allemande, aurait été actif à Bruxelles vers 1850-1870.
Dès 1857: quatre projets sans lendemain dont celui de Hermann Dreymann (Mayence) et Merklin-Schütze de Bruxelles (quatre claviers et Pédale) appuyé par une commission comprenant, entre autres, François-Joseph Fétis.
1896: relevage par Salomon Van Bever et projet d’un orgue de 58 jeux, trois claviers et Pédale. Installé à Laeken avec son frère Adrien, Salomon Van Bever avait même fait un stage de dix mois chez Cavaillé-Coll à Paris et fut, dans la deuxième moitié du XIXe siècle un des meilleurs représentants de la facture romantique-symphonique.

Puis un projet par Emile I Kerkhoff de 70 jeux, quatre claviers, dont le Positif (de balustrade) et la Pédale.

1928-1929 : refonte complète par Louis Lemercinier avec les tuyaux de Forceville, De Volder, Schmit et Van Bever et harmonisation par le petit-fils de Schyven. Cette réutilisation et son prix le plus bas (225.000 FB) lui permirent d’emporter le marché contre Jos. Stevens de Duffel et les frères Slootmaekers. Louis Lemercinier est connu principalement pour ses réalisations dans la région de Namur et environs. Il avait repris les ateliers de Xavier Wetzel en 1923 et avait déjà déposé un brevet pour un « accordéorgue » le 14/04/1916. Toutefois, le manque d’ampleur de l’instrument, la perte des mixtures et le caractère trop faible de certains jeux provoquèrent la mise sur pied d’une commission composée d’Arthur Bockstael (organiste à Sainte-Gertrude) et Paul de Maleingreau (professeur d’orgue au Conservatoire) qui constata que Lemercinier avait été dépassé par l’ampleur du travail. Outre la composition des deux orgues de Forceville et la dernière composition, on possède deux autres compositions de l’orgue tel qu’il était du temps de De Volder et de Loret. Du premier, la composition correspond à celle d’un grand orgue classique français de 47 jeux avec une Pédale plus développée dont le Bazuin 32’. Avec Loret cette composition (43 jeux) fait place à quelques jeux plus romantiques, les Mixtures et Cornets ayant disparu aux claviers du Positif et du Récit.

Juin 1961 : autre projet d’un orgue de chœur par la Firme Stevens (?) de deux claviers, une Pédale et dix-huit jeux dont plusieurs emprunts.

Août 1970 : lettre de l’organiste Edward Teirlinck et le Vicaire Van Tongerloo proposant de construire un orgue de 100 jeux et cinq claviers (selon d’autres grandes cathédrales). Dans cette lettre sont évoqués les « Récitals annuels ».

1971 : arrivée de J. Sluys : l’orgue est décrété être dans un état hétéroclite et calamiteux et sera progressivement abandonné au profit des deux autres orgues Collon, puis du nouvel orgue en nid d’hirondelle, construit en 2000 par G. Grenzing.
TRAVAUX
Année début 1706
Type de travaux Construction d’un grand orgue sur la tribune de 32 jeux avec deux claviers et demi, Pédale indépendante et quatre corps d’orgue. Buffets par Martinus De Doncker, menuisier à Bruxelles et sculptures par Pletinckx.
Nom du facteur Jean-Baptiste Forceville
Lieu de l'atelier AnverS et Bruxelles
Année début 1714
Année fin 1718
Type de travaux Construction d’un grand orgue de 40 jeux avec deux claviers et demi, Pédale indépendante et un grand corps à l’entrée du déambulatoire tourné vers le transept et un Positif de dos tourné vers le déambulatoire.
Nom du facteur Jean-Baptiste Forceville
Année début 1804
Type de travaux Après la Révolution et le rétablissement du culte en 1804, reconstruction d’un grand orgue en tribune (ouest) avec grand corps et Positif de Dos en balustrade avec utilisation du matériel ancien dont un orgue de chœur par Egide Le Blas daté de 1749. Le jubé Renaissance est détruit.
Nom du facteur Adrien Rochet
Lieu de l'atelier Nivelles
Année début 1824
Année fin 1830
Type de travaux Reconstruction de l’orgue sur une nouvelle tribune néogothique. Division des corps en trois dont un Positif en balustrade et un corps à gauche et à droite de la tribune entourant le vitrail.
Nom du facteur Pierre-Jean De Volder
Lieu de l'atelier Bruxelles
Année début 1838
Année fin 1840
Type de travaux Principalement modification de la composition des jeux
Nom du facteur Hippolyte Loret
Lieu de l'atelier Bruxelles
Année début 1852
Année fin 1853
Type de travaux Rénovation-restauration particulièrement des mécaniques et des soufflets
Nom du facteur Mathias Schmit
Lieu de l'atelier Bruxelles
Année début 1896
Type de travaux Rénovation-restauration et entretien signalés en 1906
Nom du facteur Salomon Van Bever
Lieu de l'atelier Laeken
DOCUMENTATION
Type Documentation
Titre Inventaire des tuyaux de l’orgue
Description Gros classeur, notamment, avec nombreux tableaux de mesures des tuyaux et photos
Auteur Patrick Collon
Origines Régie des Bâtiments, Direction de Bruxelles-Capita
Particularités Il y a quelques photos du buffet, de la console, des mécaniques et leviers pneumatiques, des ornements et du type d’emballage des tuyaux
Type Livre
Titre "Inventaire des orgues de Bruxelles - Bruxelles-Ville"
Auteur Jean-Pierre FELIX
Lieu Bruxelles
Editeur Jean-Pierre FELIX
Type Archives
Description Le 10/03/2002 Jozef Sluys confie ses archives à la fabrique d’église
Type Article
Titre "Une grande menace pèse sur le jubé et le grand orgue de la cathédrale de Bruxelles"
Auteur Jean-Pierre Félix
Références "L’Organiste" , XXI, 1989, n° 1, pp. 6-25.
Type Article
Titre "Les orgues de la cathédrale"
Lieu Bruxelles
Références La Cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule
ISBN 2873862173
Editeur Racine
Type Radio
Description Lors des retransmissions des "Te Deum" et autres cérémonies nationales
Emetteur RTBF
Type Photos
Titre "Restauration de la Cathédrale des SS-Michel-et-Gudule 1983-1988"
Références Régie des Bâtiments, Bruxelles, 1989, 2e édition
Particularités Buffet (n° 194.497 – 1987)
Tuyaux intérieurs (n° 169.881 – 1986)
Maquette (n° 195.444 – 1988)
Type Archives
Titre Archives générales du Royaume
Description Peinture de l'orgue Forceville ou IRPA
Photo irpa
Titre Esquisse historique du grand orgue de la cathédrale Saint-Michel à Bruxelles
Auteur Jean-Pierre Félix
Editeur Jean-Pierre Félix
Type Peinture
Titre Peinture de l'orgue Forceville sur le jubé
Origines IRPA
Type Gravures
Titre Gravures de la Tribune
Origines Jean Ferrard et Luc Lannoo
HISTORIQUE DE L'INSTRUMENT
Historique L’activité en matière de facture d’orgues à la cathédrale a été régulière et intense selon les époques. Lors de la construction de la cathédrale on aurait placé...
Travaux
Année début 1706
Nom du facteur Jean-Baptiste Forceville
Lieu de l'atelier AnverS et Bruxelles
Année début 1714
Année fin 1718
Nom du facteur Jean-Baptiste Forceville
Année début 1804
Nom du facteur Adrien Rochet
Lieu de l'atelier Nivelles
Année début 1824
Année fin 1830
Nom du facteur Pierre-Jean De Volder
Lieu de l'atelier Bruxelles
Année début 1838
Année fin 1840
Nom du facteur Hippolyte Loret
Lieu de l'atelier Bruxelles
Année début 1852
Année fin 1853
Nom du facteur Mathias Schmit
Lieu de l'atelier Bruxelles
Année début 1896
Nom du facteur Salomon Van Bever
Lieu de l'atelier Laeken
SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES DE L'INSTRUMENT
Consoles
Structure console et pupitre 
Trois claviers superposés sur la table de console avec pupitre à chevalet posé sur la face supérieure du meuble
Nombre de claviers 
3
Etendue des claviers 
61 notes
Description des touches 
Frontons inclinés
Description des feintes 
En ébène avec frontons inclinés
Description des joues ou cadre 
En ébène ou teintées en noir
Etendue du pédalier 
32 notes
Matériaux du pédalier 
Droit et incurvé et les feintes aux frontons fort arrondis et placés en arc de cercle
Registres 
Une file continue de dominos à bascule au-dessus des claviers avec inscription de chaque jeu gravée
Combinaisons 
Une file de boutons blancs superposée à la file de dominos
Repose-pieds 
Plat
Commande-pieds 
Pédales-cuillers en fer sur deux rangées avec médaillon intercalé entre les deux rangées. Avec six pédales en dessous et cinq au-dessus de chaque côté de deux grandes bascules à pied pour l’expression du Récit et du Positif.

- Côté gauche supérieur :
Cbl (Combinaison libre) / graR / oc.aig.RP / aigP / aig GO
- Côté gauche inférieur :
RP / RGO / PGO / RPd / PPd / GOPd
- Centre :
Ex P. / Ex R.
- Côté droit supérieur :
AnGO / anP / anR / anPd / Tr R.
- Côté droit inférieur:
Fonds / Mix(tures) / M(ezzo) F(orte) / Forte / Tutti / Tr P.
 
Clavier(s) et Pédalier(s)
  • Nom 
    Grand-Orgue (I)
    Etendue 
    61 notes C - c''''
    Jeux 
    Bourdon 32’ à ut’
    Montre 16’
    Bourdon 16’
    Montre 8’
    Gambe 8’
    Flûte 8’
    Bourdon 8’
    Prestant 4’
    Flûte 4’
    Nasard 2’2/3
    Doublette 2’
    Fourniture V
    Cornet V à c’
    Bombarde 16’
    Trompette 8’
    Clairon 4’
    Accouplements 
    RGO (Récit/Grand-Orgue)
    PGO (Positif/Grand-Orgue)
    AnGO (Appel anches Grand-Orgue)
    Aig. G.O. (octave aiguë du Grand-Orgue)
  • Nom 
    Positif (II)
    Etendue 
    61 notes C - c''''
    Jeux 
    Bourdon 16’ (*)
    Flûte harmonique 8’
    Gambe 8’
    Salicional 8’
    Quintaton 8’ (*)
    Bourdon 8’
    Grosse Quinte 5’1/3 (*)
    Prestant 4’
    Flûte 4’
    Quinte 2’ 2/3
    Doublette 2’
    Tierce 1’ 3/5
    Fourniture V (*)
    Cor anglais 8’ (*)
    Accouplements 
    Oc.aig.RP (Octave aiguë du Récit/Positif)
    AigP (Octave aiguë du Positif)
    RP (Récit/Positif)
    Ex P. (Expression du Positif)
    AnP (Anches du Positif)
    Tr P. (Trémolo du Positif)
    Trémolo 
    Trémolo
    Particularités 
    Les (*) indiquent les tuyaux non placés en 1929
  • Nom 
    Récit (III)
    Etendue 
    61 notes C - c'''', 73 au sommier
    Jeux 
    Bourdon 16’
    Flûte harmonique 8’
    Montre violon 8’
    Gambe 8’
    Salicional 8’
    Voix céleste 8’
    Bourdon 8’
    Prestant 4’
    Flûte 4’
    Quinte 2’2/3 (*)
    Doublette 2’
    Tierce 1’3/5 (*)
    Trompette 8’
    Basson-Hautbois 8’ (*)
    Euphone 8’
    Voix humaine 8’ (*)
    Chalumeau 4’ (*)

    Trémolo
    Accouplements 
    GraR (Octave grave du Récit)
    Ex. R (Expression du Récit)
    AnR (Appel d’anches du Récit)
    Tr R. (Trémolo du Récit)
    Particularités 
    Les (*) indiquent les tuyaux non placés en 1929
  • Nom 
    Pédale
    Etendue 
    32 notes C - g'
    Jeux 
    Bourdon 32’ (= 16’ et 12’)
    Montre 16’
    Bourdon 16’
    Quinte 12’
    Flûte 8’
    Bourdon 8’
    Quinte 6’
    Flûte 4’
    Bombarde 32’
    Bombarde 16’
    Trompette 8’
    Clairon 4’
    Accouplements 
    RPd (Récit/Pédale)
    PPd (Positif/Pédale)
    GOPd (Grand-Orgue/Pédale)
    AnPd (Anches/Pédale)
 
Transmissions
  • Nom 
    Grand-Orgue (I)
    Notes 
    Mécanique
    Tracé et matériaux mécanique 
    Leviers pneumatiques (machine Barker) : superposition de six rangées de dix soufflets plus un, dans le grand buffet de gauche. Disparus.
    Description des registres 
    A commande pneumatique
  • Nom 
    Positif
    Notes 
    Pneumatique ou mixte
    Boîte expressive 
    Mécanique
  • Nom 
    Récit
    Notes 
    Pneumatique ou mixte
    Boîte expressive 
    Mécanique
 
Sommiers
  • Type 
    En partie mécanique et en partie à pistons (?)
    Implantation 
    Sommiers du Grand-Orgue et de la Pédale dans le meuble de gauche et sommiers du Positif et du Récit dans le meuble de droite
  • Nom du clavier 
    Grand-Orgue
    Type 
    Disparu
  • Nom du clavier 
    Positif
    Type 
    Disparu
  • Nom du clavier 
    Récit
    Type 
    Disparu
  • Nom du clavier 
    Pédale
    Type 
    Disparu
 
Tuyauteries
  • Nom 
    Grand-Orgue (I)
    Particularités 
    On constate de manière caractéristique les divergences d’indications, anciennes et plus récentes, de notes et de jeux sur les tuyaux issus d’origines diverses et retravaillés
    Description 
    Dans l’ordre de présentation selon l’inventaire de Patrick Collon :
    BOURDON 32’. 37 tuyaux. 1re octave muette, 2e octave reprise au Bourdon 16’. Commence à ut’’ : tuyaux en métal avec calotte et oreilles, marqués à la main "Bourdon 32 B" et ut#’’ : "afl". (Attribué à De Volder)
    MONTRE 16’. 73 tuyaux dont 14 dans la façade du meuble de gauche (attribué à Van Bever). Puis à droite, en zinc avec frein harmonique, pas d’inscription. A c : inscription de notes et "Mr Schmite fait en 1852 Montre 16'". Oreilles et clapet d’accord. A partir de fa#’’ : entaille d’accord sur la face avant.
    BOURDON 16’. 73 tuyaux. En bois de chêne avec bouchon et ébène sur la lèvre inférieure. A c’ tuyaux bouchés en métal avec oreilles. A sol#’’’’ tuyaux ouverts et coniques. (Attribué à De Volder)
    MONTRE 8’. 73 tuyaux. Jusque A : tuyaux en zinc peints avec frein harmonique, 2 avec clapet d’accord. A# et H en étoffe peinte, corps rallongés et remaniements. A c : tuyaux en zinc avec entaille d’accord et oreilles et à c’ : en étoffe avec entaille d’accord sur la face avant et oreilles. (Attribuée à Lemercinier)
    GAMBE 8’. 73 tuyaux. Tuyaux peints en zinc avec frein harmonique et entaille d’accord. À c : inscription "Nicolas Draps 1904 Viola de Gambe Josse Peeters A Laeken". Tuyaux en étain avec entaille d’accord à l’avant et frein harmonique. Un tuyau, f’’’, coupé au ton. Nicolas Draps faisait partie de l’atelier des Van Bever et Josse Peeters y fabriquait les tuyaux.
    FLÛTE 8’. 73 tuyaux. De C à H en sapin rouge, ouverts avec clapet d’accord. Sur H : "L’orgue de Ste Gudule a été restauré en 1896 par la Maison (Van Bever frères)". De c à f’, tuyaux ouverts en étain avec clapet d’accord et oreilles. De fa#’ à c’’’’’, tuyaux ouverts en étain avec oreilles. Les 19 derniers ont une taille large et peuvent être attribués à Forceville.
    BOURDON 8’, 73 tuyaux. C à H, tuyaux en bois avec bouchon et traces d’anciennes attaches. Puis 3 tuyaux en zinc avec bouchon, oreilles et inscription à l’emporte-pièce, puis en étain avec inscription à la main. A partir de f#’’’, tuyaux ouverts et coniques.
    PRESTANT 4’. 61 tuyaux. Tuyaux en étain dont un gravé « Prestant ». Clapet d’accord. A e’ entaille d’accord sur la face avant et les 7 derniers coupés au ton. Les oreilles vont jusqu’à g’’.
    FLÛTE 4’. 73 tuyaux. Tuyaux en étoffe et à fuseau (conique) jusque f’’’. Il y a un clapet d’accord jusque f, des oreilles jusque d#’ et l’un ou l’autre après. A partir de f#’’’, les corps sont cylindriques. Ces derniers tuyaux seraient plus anciens.
    DOUBLETTE 2’. 61 tuyaux. Tuyaux en étain avec clapet d’accord pour les 3 premiers et oreilles jusque g exceptés f (oreilles coupées et pieds rallongés) et f# (sans). Ces tuyaux sont non marqués.
    NAZARD 2’2/3. 61 notes. Sur ut il est gravé « Nazard Bruxelles g ». Tuyaux en étoffe avec oreilles et calotte à cheminée jusque h, ensuite tuyaux ouverts. Inscriptions de notes à la main jusque h’’ puis à l’emporte-pièce.
    FOURNITURE V. 5 x 73 tuyaux. Il y a 5 reprises à c, c’, c’’ (10’2/3), c’’’ et c’’’’. Au premier rang, quelques tuyaux ont un clapet d’accord, à c’ il y a 13 tuyaux, pas tous successifs, qui ont des oreilles et sur l’un d’eux il est gravé « Doublette Bruxelles C ». Il y a des tuyaux en étoffe. À c’’’ les entailles d’accord sont à l’avant jusque f#’’’. Les autres rangs possèdent les mêmes reprises. Au rang 5, il y a des entailles d’accord à l’avant jusque h’’’. Les inscriptions de notes sont soit à la main, soit à l’emporte-pièce.
    CORNET V. 5 rangs à c’.
    8’, 49 tuyaux : jeu bouché et, à partir de c’’, avec une cheminée. De c’ à h’, les tuyaux sont en zinc. Tuyaux ouverts à partir de fa#’’’’ et munis d’une entaille d’accord à l’avant. Les tuyaux bouchés sont munis d’oreilles. À c’’ il y a inscrit "Cornet derrière C Bourdon C Ste Gudule".
    4’, 49 tuyaux : en étoffe avec oreilles et entaille d’accord à l’avant. À c’’, il est gravé "Cornet 2 Derrière Prestant Ste Gudule". Un clapet d’accord à f’’’’.
    QUINTE. de c’ à h’, entaille d’accord à l’arrière et oreilles pour les 5 premiers. Il est indiqué "Fourniture" sur c’. Sur c’’ "Cornet Derrière Quinte 3C". Un clapet d’accord à e’’’’.
    DOUBLETTE 2’. 36 tuyaux : oreilles et entaille d’accord à l’avant pour la première octave, à c’’ : "Cornet derrière Doublette C4C" sans inscription de notes puis à nouveau à c’’’. Plus de tuyaux à partir de c’’’’.
    TIERCE. 24 tuyaux : avec oreilles jusque g’ ; e’’ à e’’’ inexistants, puis f’’’ à c’’’’. Marques à la main ou à l’emporte-pièce.
    BOMBARDE 16’. 73 tuyaux. De C à c’’’’ à anche, les 7 premiers avec un pavillon en chêne dont la base est en cuivre et le pied en zinc, ensuite les pavillons sont en étoffe avec leur base en fer et le pied en plomb. Les inscriptions commencent à G# et les chiffres ne sont pas toujours en ordre logique. Quelques tuyaux ont de la peau sur la languette et on peut lire « B 32’ » sur les notes A et H.
    À c#’’’’ il y a des tuyaux ouverts avec entaille d’accord à l’avant.
    TROMPETTE 8’. 73 tuyaux. De C à F, les pavillons sont en zinc avec une entaille d’accord puis en étoffe avec une base en fer jusque f#. Tuyaux ouverts à bouche à c’ avec des oreilles jusque g’’ et une entaille d’accord à l’avant. Les inscriptions de notes ne correspondent pas toujours.
    CLAIRON 4’. 61 tuyaux. Base de pavillon en fer jusque f#. À c’, tuyaux à bouche avec entaille d’accord à l’avant et oreilles jusque g’’.
  • Nom 
    Positif (II)
    Description 
    FLÛTE HARMONIQUE 8’. 73 tuyaux. 12 tuyaux ouverts en pin avec frein harmonique, clapet d’accord et réglage de débit au pied. De c à d, trois tuyaux en zinc puis le reste en étain sauf c#’ en plomb. Ces tuyaux ont une entaille d’accord, des oreilles et un trou harmonique à partir de c’’ où il est gravé « C Flûte Harmonique Ch ».
    GAMBE 8’. 73 tuyaux. C à G en zinc avec lèvre en forme d’ogive, entaille d’accord et frein harmonique. Le reste en étain avec frein harmonique jusque sol puis avec oreilles jusque c’’ et entaille d’accord jusque c’’’’’. Sur d il est marqué "Viole de Gambe" et g’’’ est de facture différente.
    SALICIONAL 8’. 73 tuyaux. C en zinc avec écusson en forme d’ogive, frein harmonique et marqué "c# Salicional positif G".
    C# à H en étoffe avec frein harmonique et entaille d’accord. À c, tuyaux en étain avec entaille d’accord et frein harmonique jusque g puis avec oreilles jusque f’. A c’ tuyaux en étain jusque si’’’ puis tuyaux en étoffe. Le g’’’ est en étoffe et de facture différente.
    BOURDON 8’. 73 tuyaux. De C à F# tuyaux en bois avec bouchon et lèvre inférieure soit en fruitier soit en ébène. De G à H tuyaux en zinc avec oreilles et bouchon. De c à f’’’ tuyaux en plomb avec oreilles et calotte. Sur c il est gravé « Bruxelles Bourdon C C# » (attribué à De Volder). A f#’’’ tuyaux en étain marqués à l’emporte-pièce.
    PRESTANT 4’. 73 tuyaux. C à H en zinc avec lèvre rapportée, entaille d’accord et oreilles. A c, tuyau en plomb avec oreilles et entaille d’accord et c# tuyaux en étain jusque c’’’’’. Sur c'' il est gravé « prestent 4 ». Les entailles d’accord vont jusque c’’’’. Les indications de notes ne correspondent pas toujours.
    FLÛTE 4’. 61 tuyaux. Tuyaux en plomb jusque f’’ avec oreilles, et calotte. A f# les calottes sont à cheminée. D a un pied en zinc. Indication « Bourdon c# Bruxelles » sur C (attribué à De Volder). De f#’’ à c’’’’, tuyaux coniques en étain.
    QUINTE 2'2/3. 61 tuyaux. Tuyaux coniques en étain jusque a#’’ et avec oreilles jusque a. A h’’, tuyaux en plomb puis tuyaux en étoffe jusque c’’’’. (Attribuée à Lemercinier avec matériel ancien)
    DOUBLETTE 2’. 61 tuyaux. Tuyaux en plomb jusque c’ avec cheminée et oreilles. Sur C il est gravé "Nazard Bruxelles G C Cornet devant C#".
    À c’, tuyaux en étain estampillés jusque c’’’’ avec un tuyau en étoffe à h’’ et a’’’ et quelques indications à la main. (Attribuée à Lemercinier).
    TIERCE 1'3/5. 56 tuyaux. En étoffe avec oreilles jusque F# puis en étain jusque h’’ sauf f#’’ en étoffe. Ils sont estampillés à partir de f#’ et possèdent tous une entaille d’accord. Les indications de notes ne correspondent pas toujours.
  • Nom 
    Récit (III)
    Description 
    BOURDON 16’. 72 tuyaux. De C à h en chêne avec bouchon. Sur les tuyaux C# et G, il est gravé "Fait par Mr Schmit en 1852 facteur d’orgue" et "Fait par Mr Schmit Facteur d’Orgue 1852 à Bruxelles". De H à h il y a des lèvres inférieures ajoutées sauf à d, a, h. Sur h un papier collé indiquant "B 16 péd.".
    À c’ les tuyaux sont en étain, bouchés, et avec oreilles jusque f#’’’’. Ensuite les tuyaux sont coniques jusque h’’’’. À h il y a une étiquette "B 16 ped." attribuée à Loret.
    FLÛTE HARMONIQUE 8’. 73 tuyaux. De C à H, en bois de pin avec clapet d’accord, frein harmonique, réglage de débit du vent dans le pied et cachet imprimé de marquage. De c à c'’’’’ en étain sauf c’’ en plomb. Clapet d’accord jusque e’, puis entaille d’accord. Oreilles à tous sauf f#’’’’ et g’’’’ et un trou harmonique devant et derrière de c’’ à d’’’’ puis un trou jusque c’’’’’.
    Sur F il est gravé "Fait par Mr Schmit 1851" et sur G "Fait Mr Schmit 1850". Sur c il est gravé "Flûte harmonique 4 pieds".
    MONTRE-VIOLON 8’. 73 tuyaux. En zinc jusque h avec frein harmonique, oreilles, entaille d’accord, lèvre rapportée et marque à l’emporte-pièce. A c’ tuyaux en étain avec oreilles, entaille d’accord, lèvre rapportée et marque à l’emporte-pièce. (Attribuée à Lemercinier)
    SALICIONAL 8’. 73 tuyaux. En zinc jusque h puis en étain. Lèvre rapportée, frein harmonique jusque e’’ puis oreilles, entaille d’accord. Sur C, c, c’, c’’, c’’’ et c’’’’ on peut lire "SAL." et "1813" sur c, c’ et c’’.
    VOIX CELESTE 8’. 61 tuyaux à c. De c à h, tuyaux en zinc, entaille d’accord, frein harmonique jusque c#’’ puis oreilles, tous marqués à l’emporte-pièce. Sur c, c’, c’’, il est indiqué "2780 COEL" et sur c’’’ et c’’’’" COEL".
    BOURDON 8’. 73 tuyaux De C à H en chêne avec bouchon et ébène sur la lèvre inférieure. En zinc de c à e avec lèvre rapportée puis en étoffe jusque f’’’. Tous les tuyaux métalliques ont une cheminée et des oreilles. De f#’’’à c’’’’’, tuyaux coniques. Sur f, il est indiqué «Bourdon Ste Gudule Bourdon + Roppe ( ?)» et sur f# et g «afl».
    PRESTANT 4’. 61 tuyaux. En étain avec oreilles et clapet d’accord jusque d, puis en étoffe avec entaille d’accord et oreilles. Sur C il est gravé «Prestant 4’». Les indications de notes sont assez divergentes et le dernier tuyau est marqué à l’emporte-pièce.
    FLÛTE 4’. 61 tuyaux. Premier tuyau en chêne avec bouchon et oreilles et indication "Flûte 4 pieds". C# à D#, tuyaux en étoffe avec calotte et indication sur C# « C Bourdon 16 St Gudule 1829 C» et « Flûte douce 4p c » (plus tardif). A partir de E jusque c#’, tuyaux en étain avec une cheminée et des oreilles. De d’ à h’’ tuyaux munis d’oreilles, d’un bouchon à cheminée soudé. Puis c’’’ à f’’’ tuyaux coniques et enfin des tuyaux cylindriques.
    DOUBLETTE 2’. 61 tuyaux. En étoffe. C, a#’’ et les 6 derniers sont de facture différente. Oreilles jusque h et entaille d’accord jusque f#’’. Sur C# indication « C Doublette 2p Ste Gudule ». Attribuée à De Volder.
    TROMPETTE 8’. 73 tuyaux. Pavillon en zinc jusque h, entaille d’accord et cuir sur les languettes. Sur C indication « C Tr. C 5661 ». De c’ jusque f’’’, pavillons en étain avec entaille d’accord avec reprise à c’’’. Ensuite tuyaux à bouche en étain avec oreilles. Entaille d’accord jusque h’’’.
    EUPHONE 8’, 73 tuyaux. Jusque f’’’, pavillons en étain et noyaux en chêne jusque si puis tout en étain. Indication sur f#, g, d, d#’ et c’’’ « Fait par Mr Schmit ano 1851 » ou « en 1851 » ou « en 1852 » ou « facteur d’orgue en 1852 ». A f#’’’ tuyaux à bouche en étain et de taille étroite avec entaille d’accord.
  • Nom 
    Pédale
    Particularités 
    La majorité des jeux ont une étendue qui va de C à c’. Les tuyaux de c#’ à g’ étant de facture différente on peut en déduire une extension du pédalier par ailleurs attribuée à Lemercinier.
    Description 
    MONTRE 16’. 32 tuyaux. Les 14 premiers en zinc dans la façade de droite avec écusson rapporté, frein harmonique et entaille d’accord. De d à c’, tuyaux en zinc sur le sommier avec frein harmonique et entaille d’accord. Attribué à Van Bever. Puis 7 tuyaux en étoffe montés de la même manière. Sur c#’, indication « montre 8 C » ; pour les suivants, indications de notes presque toutes divergentes.
    BOURDON 16’. 32 tuyaux. Bois de chêne, bouchon et ébène pour la lèvre inférieure. Le dernier tuyau est en sapin. A partir de c jusque h on lit les indications « posit » et sur c’ une étiquette « C 16p ».
    QUINTE 12’. 32 tuyaux. En étoffe avec frein harmonique et entaille d’accord. A partir de c#’ indications différentes des notes de « g » à c# » tous avec « m 8 ». Sur le dernier : « C# C doublette contre Bruxelles ».
    FLÛTE 8’. 32 tuyaux. De C à H, tuyaux en chêne avec clapet d’accord, lèvre inférieure en ébène et joues en bois. De c à h, tuyaux en étoffe avec oreilles et clapet d’accord. A c’, 1 tuyau en étoffe, puis le reste en étain. Le c’ a un clapet d’accord, c#’ a des oreilles et les autres une entaille d’accord.
    BOURDON 8’. 32 tuyaux. De C à H tuyaux en chêne avec bouchon, lèvre inférieure. Pour C, E et B, lèvre inférieure en ébène et les autres en fruitier. La suite est en étoffe avec calotte et oreilles. Sur ut il est indiqué « Bourdon 8 pédale Bruxelles C 1830 ».
    QUINTE 6’. 32 tuyaux. De C à E, tuyaux en chêne avec bouchon et des traces d’anciennes attaches sur C et C#. De f à g’, tuyaux en étoffe avec bouchon et oreilles. Sur f « Flûte Pédale Bruxelles C 1830 ».
    FLÛTE 4’. 32 tuyaux. Jeu en étoffe avec oreilles et clapet d’accord de C à c’ puis avec entaille d’accord. Sur C « Prestant C Bruxelles 1830 » et sur D# «Pédale Bruxelles». Différents marquages de notes à chaque octave.
    BOMBARDE 32’. 32 tuyaux. Pavillons en zinc et pied en zinc jusque c’ puis pavillon en étain et pied en plomb. De C à H, plomb sur la languette et cuir sur l’anche. De c à d, cuir sur la languette. Le premier pavillon semble inexistant et le deuxième mesure 8,48 m de long et 45 cm de diamètre à son sommet.
    BOMBARDE 16’. 32 tuyaux. De C à G#, pavillons de section carrée en chêne avec une base en cuivre et le pied en plomb. Le reste des tuyaux a des pavillons en étain avec une base en fer et le pied en plomb. Sur la note A, on peut lire «Bruxelles A Bombarde pédale» et dans les aigus « Tr(ompette) ».
    TROMPETTE 8’. 32 tuyaux. Pavillons en étain avec base en fer sauf pour le dernier. Nombreuses indications « Tr » et sur papier collé « 8 p » et sur C « Trompette pédale Bruxelles 1830 C ».
    CLAIRON 4’. 32 tuyaux. Pavillons en étain et bases en fer jusque f#. Les pieds sont en plomb. Sur C il est indiqué « Clairon pédale Bruxelles » et sur les 6 derniers « tr. ».
 
SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES DE L'INSTRUMENT
Console Clavier(s) et Pédalier(s) : 4
Clavier(s) et Pédalier(s) Grand-Orgue (I), Positif (II), Récit (III), Pédale
Transmissions
Grand-Orgue (I) Mécanique
Positif Pneumatique ou mixte
Récit Pneumatique ou mixte
L'édifice
Cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule

Cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule

Adresse : Parvis Sainte-Gudule
1000 Bruxelles
Style architectural : Gothique
Construction : 1250
Siècle de construction : XIIIe
Type : Bâtiment classé par arrêté du 05/03/1936
Orgue(s) présent(s) dans cet édifice