Orgue contemporain, en nid d'hirondelle (Grenzing, 2000)

Buffet - Date de réalisation 2000

Buffet - Emplacement En nid d’hirondelle sur le triforium nord

Buffet - Style Contemporain (néo-Renaissance – baroque)

Matériaux utilisés Chêne massif avec structure intérieure en acier. Le bois a été verni, doté de polychromies et doré.

Disposition des tuyaux Tuyaux en étain disposés en tourelles et en plates-faces

Description du buffet En trois parties

Console - Style En accord avec le buffet

Console - Description En fenêtre, sous les chamades du grand buffet

Console - Matériaux Chêne

Date de construction 2000

Construction - Particularités Auteurs de projet : commission avec Bernard Foccroule, Jean Ferrard, Joseph Sluys, Stanislas Deriemaeker et Xavier Deprez

Personne chargée de l'entretien Pieter Vanhaecke

Date/Epoque de l'entretien Régulièrement

Etoile - Description Dans les deux plates-faces du Grand-Orgue, une étoile dorée tournante

Accord Diapason 440 Hz

Accord - Particularités A 20° C

Tempérament  Particulier Gerhard Grenzing, légèrement modifié

Facteur(s) Gerhard Grenzing, Simon Platt

Historique L’instrument de tribune manifestait de sérieux signes de fatigue, dus principalement à la complexité des mécaniques, mais aussi à son appauvrissement en jeu lors de la dernière grande restauration en 1929. Suite à une demande de la Commission royale des Monuments et des Sites qui a souhaité dégager le vitrail du Jugement dernier caché en partie par l'orgue de la tribune, les architectes chargés, de la restauration de l'église en 1989 décidèrent de démonter la tribune construite vers 1829 pour soutenir l'orgue nouvellement reconstruit par De Volder. C'était le premier exemple de tribune néogothique en Belgique. Un projet de construction d’un orgue sur une plate-forme soutenue par des pilotis en avant des deux premières colonnes de l’église (inspiré du Grand-Orgue de Saint-Omer) fut mis à l’étude dès 1986, puis abandonné.
L’orgue de quatre claviers et un pédalier devait contenir en tout cas un Grand Corps, un Positif de Dos et une Pédale. Une maquette pour le projet d’un nouvel orgue dans la cathédrale avait été réalisée en collaboration avec les services de la Régie des Bâtiments :
"Cathédrale St Michel et Gudule – Sint Michiels en Goedele Katedraal Portail ouest/ West portail 1/50 Dess. Tek. Kermesse. L – Pletincks. C – Vancutsem, G.
Arch. Claes, H. – Degreef, J.P. Service architecture – architektuur dienst."
Cette maquette fut réalisée avec les conseils du facteur d’orgues Markussen.
D’autres projets ont été étudiés en parallèle par Klais et Flentrop.

Après de nombreuses tergiversations, et en vue des activités organisées par Bruxelles/Brussel 2000 dans le cadre de l’année "Bruxelles, capitale culturelle", une commission d’experts a été réunie sous la présidence de Bernard Foccroule, associé à Jean Ferrard, Joseph Sluys et Stanislas Deriemaeker (?).

Un appel-concours fut lancé auprès des cinq meilleurs facteurs d’orgues du monde, pour soumettre un projet qui devait tenir compte des critères et de trois endroits possibles : à l’arrière de l’église mais sans cacher le vitrail, dans le transept ou en nid d’hirondelle. L’instrument devait permettre l’exécution d’un large répertoire, ouvert tant sur la musique ancienne que sur la musique romantique ou moderne.

C’est finalement Gerhard Grenzing et l’architecte anglais Simon Platt qui ont emporté le marché, en concurrence avec d’autres facteurs d’orgues européens et américains. Son instrument à caractère polyvalent est résolument fondé sur le Plenum à l'allemande, avec toutefois l’apport de jeux typiques des traditions espagnole (Trompette de bataille), flamande (Trompette du Positif), et française (Récit expressif, Trompette harmonique, jeux de fonds ou Cornet). De plus, si la traction des notes est entièrement mécanique, l’instrument bénéficie des facilités de registration par combinateur électronique.

L’orgue a été béni par le Cardinal Danneels lors de la fête de l’Ascension 2000 et inauguré lors de la Semaine internationale de l'Orgue de la même année. Dès lors, de nombreuses manifestations musicales autour de l’orgue ont attiré un large public de connaisseurs mais aussi de néophytes, qui ont été interpelés par la qualité et l’originalité de l’instrument.