Eglise de la Madeleine et Chapelle Sainte-Anne

Adresse :  Rue de la Madeleine, 21 - 1000 Bruxelles
Style architectural :  gothique brabançon
Siècle de construction :  XVe
Type : Bâtiment classé par arrêté du 23/12/1942

Eglise de la Madeleine: Fondée au XIIIe siècle, reconstruite au XVe siècle en style gothique. Souffrit du bombardement de Bruxelles en 1695 et dut être restaurée. Le campanile date de 1697. En 1841, la Madeleine a été confiée aux Pères Rédemptoristes qui s’installaient en Belgique. En 1902, l’Etat exproprie l’église et le couvent en vue de réaliser la jonction ferrée Nord-Midi. Après la Deuxième Guerre mondiale, l’ancienne chapelle de la Madeleine semblait vouée à la démolition. A la surprise générale, en 1957, on finit par la sauver et l’architecte Simon Brigode fut chargé de la restaurer en y accolant la façade de l’ancienne chapelle Sainte-Anne de style baroque brabançon, qui date de 1665. Depuis 1924, les Pères Assomptionnistes ont reçu la charge de l’église. Dans son état actuel, la chapelle ressemble à une construction du XVe siècle, de style gothique brabançon, même si des éléments plus anciens peuvent y subsister. L’édifice fut sévèrement endommagé par le bombardement de 1695. Une gravure le montre au milieu de bâtiments de la rue complètement sinistrés. Restauré dans les années 1840 d’abord, il a fait l’objet d’une reconstruction en 1957-1958, sur la base de l’état qui devait être le sien au XVe siècle, reconstitué d’après des documents anciens. L’église se présente comme un édifice à trois nefs construit en brique et pierre blanche locale avec un chœur à cinq pans. En façade, le portail baroque est daté de 1637. Au-dessus, on distingue un Christ, Marie-Madeleine et les anges, dont l’original est conservé au Musée de la Ville. L’intérieur fort sobre ne comprend plus de mobilier ancien. Des vitraux datant de la dernière reconstruction y apportent une touche de modernisme. Chapelle Sainte-Anne: Dédiée à sainte Rita, la chapelle a connu depuis sa consécration en 1519 rue de la Montagne une histoire plus que mouvementée. Edifiée sur un lieu de passage important, grâce au legs d’un marchand bruxellois, la chapelle devenue trop petite est reconstruite en 1655 probablement d’après les plans de l’architecte malinois Léon Van Heil. Les façades résistèrent cependant au bombardement de 1695. Fermée au culte durant l’occupation française, expropriée au début du XXe siècle en vue des travaux de la jonction Nord-Midi, la chapelle abrita temporairement un cinéma. Dès 1927, en raison de la percée de la rue Cardinal Mercier, l’édifice est pratiquement démoli : seules la façade et la partie antérieure de l’édifice seront conservées. Lors de l’élargissement de la rue de la Montagne en 1957, les architectes Simon Brigode et Maxime Brunfaut font démonter pierre par pierre la façade principale de la chapelle pour l’adosser à l’église Sainte-Marie-Madeleine. De style baroque brabançon, en grès et divisée en deux registres, elle présente les éléments caractéristiques de l’adaptation du baroque italien à la tradition locale.