Orgues en Région de Bruxelles-Capitale

Nederlandse Evangelische Hervormde Kerk

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Présentation de l'édifice
Adresse :  Nouveau Marché aux Grains, 8 - 1000 Bruxelles
Style architectural :  Moderne
Siècle de construction :  XXe
Construction : 1968
Généralités
S’il y avait un seul édifice de la place qui soit incapable de passer inaperçu, ce serait assurément la Nederlandse Evangelische Hervormde Kerk, entretemps rebaptisée Protestantse Kerk, et ce pour l’ampleur de son occupation spatiale, de son expression architecturale détonante dans le quartier et du choix des matériaux utilisés. Détonante parce que cette architecture est née au coin d’une place dont la création remonte à 1787. Les plans avaient été confiés à l’architecte Remy Nivoy, assisté par Claude Fisco, auteur de la place des Martyrs. La première pierre de ce vaste centre religieux, faisant partie d’une mouvance des églises réformées, a été posée le 29 septembre 1968. L’édifice est composé de sept niveaux en l’élévation à front de la rue Antoine Dansaert. Dominé par un maître atout, à savoir le bloc de béton gris clair légèrement rosé, il se retrouve en allèges continues sur cette partie droite de l’édifice, supportées par des linteaux en béton apparent gris foncé. Cette dernière teinte est également celle des châssis en aluminium, aux divisions simples et répondant à la continuité des allèges. La fonction de cette partie de l’édifice est manifestement affectée au tertiaire ou à la résidence ; on y accède par un escalier le long de la mitoyenneté. Se dirigeant vers la place, le rez-de-chaussée utilise l’ancienne disposition des cours anglaises pour éclairer les locaux en demi-sous-sol. S’élève ensuite une large allège en béton brut. Quatre colonnes poursuivent leur ascension jusqu’à un vaste plateau en béton armé et supportant l’église proprement dite, selon un porte-à-faux significatif. La face de l’église côté Dansaert est un sommet de dépouillement, avec une seule fine meurtrière-vitrail à la gauche d’une élévation totalement aveugle en béton. Seul motif symbolique sur la droite, une croix toute simple. L’élévation du côté de la place marque la fin de cette sobriété formelle observée côté Dansaert: si le niveau et demi au rez-de-chaussée poursuit sa course de blanc vêtu jusqu’à l’accès principal contre l’immeuble mitoyen gauche, la bande blanche en porte-à-faux, accueillant une enseigne en saillie, supporte cette fois une élévation rectangulaire, dont le sommet évolue en un large bandeau concave gris foncé. À la gauche d’un plan vertical aveugle se développe sur la totalité de la hauteur un véritable claustra géant, dont les montants sont faits de l’incontournable bloc de béton, horizontalement interrompus par les traverses en béton armé, et disposées selon des quinconces variables. L’ensemble est surmonté par une tour-clocher quadrangulaire munie d’une meurtrière quasi continue jusqu’à son sommet. A l’intérieur, le revêtement de sol est fait d’un carrelage rectangulaire, beige flammé. Une volée d’escalier d’un demi-niveau pour accéder à un vaste hall d’accueil entouré de locaux de service, avant d’escalader une nouvelle volée d’un seul tenant et sous verrière, dont le palier supérieur fait face à l’entrée du lieu réservé au culte : une nef unique rectangulaire, au plafond convexe cette fois, revêtu d’un voligeage naturel disposé transversalement, ponctué de sources lumineuses circulaires encastrées. Portant son regard face au mur de l’autel situé à front de la rue Antoine Dansaert, on retrouve ce dépouillement du bloc de béton extérieur, seulement ponctué par le vol de trois oiseaux en cuivre martelé. Le mobilier de culte est particulièrement soigné avec pour seul matériau le bois tropical, souligné par des moulures ou des cylindres noir ébène. Plus haut et à gauche, un groupe de quatre personnages assis, aux visages de quatre continents, portant pour l’un d’eux un enfant. En réponse à ce groupe, un fin personnage debout en tunique blanche et cheveux longs, au visage apaisant. Chaque personnage est réalisé à l’aide de petits modules en pierre colorée dans la masse, formant une mosaïque particulièrement réussie. Le mur longitudinal de droite est le négatif du claustra géant observé à l’extérieur.
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