Eglise de la Sainte-Trinité

1 Orgue(s) répertorié(s)

Présentation de l'édifice
Adresse :  Parvis de la Trinité - 1050 Ixelles
Style architectural :  Baroque et néoclassique
Siècle de construction :  XVIIe et XIXe
Construction : 1642 & 1895
Architecte : Jacques Francquart - Jules-Jacques Van Ysendijck Type : Bâtiment classé (façade) par arrêté du 10/11/1953
Généralités
La façade de l’église de la Trinité est en réalité un monument déplacé. Elle provient en effet de la place De Brouckère où se trouvait l’église des augustins bâtie en 1620 d’après les plans d’un architecte baroque réputé, Jacques Francart. Fermée au culte catholique en 1814, elle servit de chapelle protestante, d’hôpital, de salle d’exposition et même de bureau des postes jusqu’en 1892. Devenue gênante par son emplacement, il fut d’abord question d’organiser son contournement, puis de la démolir. L’Etat, propriétaire du bien, en céda la façade en 1893 à la fabrique d’église de la Trinité. Les pierres furent numérotées puis transportées rue du Bailli où elles furent remontées par Jules-Jacques Van Ysendijck. A ce moment, un débat surgit au sein de la Commission royale des Monuments et des Sites sur l’intérêt que pouvait présenter une façade détachée de son contexte. Furent discutées la question de la correspondance entre la façade et l’intérieur, l’adaptation du bâtiment et les altérations à la façade de 1828. Cette façade pourtant est un des exemples les plus accomplis de l’architecture baroque à Bruxelles. Elle se compose de deux parties. La partie inférieure compte trois travées percées de trois portes surmontées d’oculi. La travée centrale est soulignée par un fronton brisé au-dessus de l’entablement et encadrée par quatre colonnes toscanes engagées. La partie supérieure d’une travée encadrée de volutes est éclairée par une baie rectangulaire flanquée de colonnes composites et surmontée d’un fronton courbe brisé pour laisser la place à un édicule. Les éléments décoratifs de l’ancienne église ont, eux, été dispersés : la chaire de vérité est au Sablon, la vierge d’Aberdeen au Finistère, l’autel principal à Saint-Josse, les lambris et les confessionnaux à Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek. Les premiers vitraux furent placés entre 1897 et 1898: le vitrail de la façade baroque figurant la Sainte-Trinité, les vitraux des nefs latérales et ceux des trois occultants. Tous furent élaborés dans l'atelier de Louis de Contini. En 1908, on ajusta les deux derniers vitraux pour le choeur et, en 1933, les neuf vitraux du choeur du transept furent achevés sous l'égide de Louis Crespin. Si les vitraux représentent des scènes traditionnelles telles que l'Annonciation, le Baptême du Christ, l'Ascension ou Saint-Georges terrassant le dragon, leurs qualités décoratives en font l'un des ensembles les mieux réussis de l'époque. Les nombreuses armoiries évoquent des donateurs et d'illustres familles belges.
Orgue(s) présent(s) dans cet édifice