Orgue baroque de tribune (Goynaut, 1764 - Westenfelder, 1989 )

Buffet - Date de réalisation 1764

Buffet - Emplacement En tribune

Buffet - Style Baroque

Matériaux utilisés Chêne et étain avec écusson doré pour les tuyaux de façade

Disposition des tuyaux Tuyaux de Montre. Une tourelle centrale de 9 tuyaux, deux plates-faces de 10 tuyaux et deux tourelles de 4 tuyaux.

Description du buffet Buffet à deux corps auto-portant : grand corps et Positif de Dos. Le grand corps comporte deux tourelles extrêmes dominantes et décentrées, deux plates-faces et une petite tourelle médiane. Le Positif de Dos contient une tourelle centrale encadrée de plates-faces. Ces meubles sont entièrement fermés avec des montants et panneaux à l'ancienne. En 1989, on a construit un buffet en chêne pour recevoir les tuyaux de Pédale ; il a été posé hors œuvre, derrière le grand corps. En 1989, le buffet a été complètement reconstruit à neuf sur le modèle de l’ancien. Seuls quelques éléments de l’ancienne boiserie ont été ré-inclus dans le nouvel ouvrage. De style Louis XV, on y voit des culs-de-lampe, des entablements et encorbellements, des claires-voies dorées, des cariatides et angelots.

Console - Date de réalisation 1989

Console - Style Baroque

Console - Description En fenêtre, reconstruite à son emplacement d’origine, sur le devant du grand corps, en dessous de la façade de tuyaux

Console - Matériaux Chêne

Date de construction 1764

Facteurs - Particularités Orgue construit par Jean-Baptiste Barnabé Goynaut, profondément modifié par Pierre Schyven et à nouveau par Georg Westenfelder

Rossignol - Description  Le rossignol fut construit sur le modèle ayant servi à la restauration de l’orgue des Bénédictines à Liège

Accord 440

Tempérament  Marpurg

Acoustique Généreuse

Facteur(s) Jean-Baptiste Barnabé Goynaut, Jan Van Gelder, Georg Westenfelder

Historique La présence d'un orgue, dont on ne connaît rien, est attestée dès une charte de 1515. Cet orgue est remplacé au XVIIIe siècle.

Le 17 janvier 1770, les autorités de Vilvorde signent avec Jean Van Gelder, menuisier à Bruxelles, une conventioin par laquelle celui-ci s'engage à exécuter pour l'église paroissiale, un buffet d'orgue "conforme au modèle de celui de Notre-Dame de la Victoire au Sablon, en la ville de Bruxelles, et qu'il a confectionné en l'an 1763". Le même jour, ces autorités signent une convention avec Jean-Baptiste Barnabé Goynaut pour le déménagement et les transformations de l'orgue de l'église de Vilvorde.

En l'absence du contrat original de l'orgue du Sablon, le fait que ces deux conventions soient signées le même jour, la similitude entre les buffets de Vilvorde et du Sablon et des caractéristiques stylistiques, sont les indices qui permettent d'attribuer l'orgue bruxellois à ce célèbre facteur d'orgues.

Le 22 août 1770, les autorités de Vilvorde passent convention avec Ambrosius Billet pour la décoration du buffet, toujours sur le modèle de celui du Sablon. On y apprend que le mur derrière l'orgue était décoré de part et d'autre de tentures en trompe-l'oeil et supportées par des anges.

La présence de l'orgue est attestée par des mentions dans les livres de comptes de l'église, mais les premiers travaux connus (encore que la nature précise n'en soit pas détaillée) sont effectués en 1870 pour la somme de 1740 francs par Vermeersch de Duffel.
En 1893, le facteur d'orgues bruxellois Pierre Schyven soumet un plan d'un nouvel orgue. Il propose de récupérer pour son compte l'ancien orgue, mais le buffet "qui n'est pas dénué de valeur artistique sera conservé sans modification, de même que la façade du positif". Ce nouvel orgue à commandes pneumatiques est inauguré le 19 novembre 1894.

Entre 1921 et 1931, Kerkhoff réalise des petites réparations tandis que des modifications plus importantes (et malheureuses) aux sommiers et au buffet sont apportées par Boeckx en 1935.

En 1986, un projet de remise en valeur de l'orgue du Sablon est envisagé et, à la suite de l'examen approfondi de l'instrument cinq options sont dégagées :
- Restaurer l'instrument dans son état Pierre Schyven avec les ajouts de médiocres qualités de Boeckx, un buffet alourdi et une tuyauterie serrée.
- Retourner à la situation Pierre Schyven, un peu moins dense, mais toujours avec une transmission pneumatique fragile, semble-t-il.
- Retourner à l'état de Goynaut avec, notamment, les avantages de retrouver les proportions et l'adéquation avec les buffets.
- Retourner à un état antérieur à 1764 dont on ne connaît quasiment rien.
- Construire un orgue neuf qui rejette tout des anciens orgues.
Bien qu'aucune des cinq options envisagées ne soit parfaitement satisfaisante, seul le retour à l'orgue Schyven ou à celui du Goynaut pouvait être pris en considération. Le choix entre ces deux directions s'est fait en tenant compte de l'ensemble du patrimoine organistique de Bruxelles.