Orgue romantique de tribune (Goll & Cie, 1906)

Buffet - Date de réalisation 1906

Buffet - Emplacement En tribune

Description du buffet Installé sous l’arcade en forme d’ogive, l’orgue est caché derrière des panneaux en sapin peints en blanc et dans lesquels sont installés des volets d’expression. Il y a un soubassement en sapin verni.

Console - Style Romantique

Console - Description Meuble en chêne en situation renversée avec deux faces de côté, deux en biais et une à l’avant. A gauche et à droite du pédalier, il y a des panneaux arrondis. La face arrière est triangulaire au sommet, épousant la disposition intérieure et reposant sur la table, elle-même soutenue par un panneau plus étroit comportant une volute sculptée. Une toile cirée sert de couvercle pour les claviers. Sous les claviers, il y a un panneau incliné qui est également fermé par une serrure et les cinq faces avant possèdent des panneaux vissés. La face supérieure est vissée également.

Entretien - Particularités Plus aucun depuis 10 à 15 ans

Combinateur - Type et Emplacement Pneumatique, comme toutes les commandes de jeux et de notes

Crescendo Le « rollschweller » intervient pneumatiquement et progressivement sur la registration

Accord Diapason 440 Hz

Tempérament  Egal

Acoustique 3 secondes

Facteur(s) Friedrich Goll & Cie

Historique C’est le révérend Père Adolphe Locher, organiste titulaire, qui a pris l’initiative de faire acheter l’orgue qui était à l’Exposition de 1906 au Palais du Cinquantenaire.
Très attentif à la qualité de la musique, notamment pour le salut pour lequel il estimait qu’il manquait de musique, il avait réalisé avec la collaboration de divers compositeurs un ouvrage appelé « Laudes » et dans lequel on pouvait trouver des motets pour la fin ou le début du Salut. On sait que l’église du Saint-Sacrement bénéficiait de la présence d’une « schola » avec laquelle il devait collaborer régulièrement.
L’orgue a été béni et inauguré le lundi 29 octobre 1906 par le R.P. Adolphe Locher et Alphonse Mailly, premier organiste du Roi. Au programme il y eut des œuvres de Stehlé, Byrd, Haendel, Goltermann, Bach, Franck, Schumann, Salomé, Mailly, etc.

En 1939, le couvent célébra le cinquantenaire de sa fondation à Bruxelles. C’est à cette occasion semble-t-il que des travaux partiels de restauration eurent lieu, mais aussi le déplacement du clavier de Solo, placé à l’avant de l’église, vers l’intérieur de l’orgue. Est-ce à l’initiative du Père Jean-Marie Plum, organiste et compositeur du couvent des Pères Servites de Marie, rue Washington à Ixelles que ce changement eut lieu ? Toujours est-il qu’il tint les claviers de l’orgue pour la cérémonie qui eut lieu le 19/03/1939.

A part une petite transformation vers 1975, l’instrument était intact jusqu’en 1992 et représentait un cas unique à Bruxelles de la facture d’orgues suisse, actuellement très appréciée dans ce pays. L’instrument est actuellement privé d’un nombre important de tuyaux. Il semblerait qu’un désintérêt des organistes pour l’instrument soit survenu après le placement du faux plafond de l’église.

La dynastie des facteurs d’orgues Goll a été fondée par Joann Andreas Goll, né vers 1750 et décédé en 1820 et son atelier se trouvait à Kirchheim sur Teck dans le Würtemberg. La sonorité de ses orgues était très apparentée à celle de Gottfried Silbermann.

Le transfert des ateliers à Lucerne date de 1868 lorsque Friedrich Goll (né en 1839 et mort en 1911) reprend la direction de la firme après un apprentissage de deux ans chez Merklin à Paris et un voyage en Angleterre. L’orgue du Saint-Sacrement est son opus 287 et c’est à partir de 1894 qu’il applique systématiquement la transmission pneumatique. Il s’intéressa ensuite très vite à la traction électrique.

En 1909, l’atelier passe sous la direction de Paul Goll qui passa sous le régime de société par actions en 1927. En 1973, c’est Beat Grenacher et Jakob Schmidt qui dirigent l’entreprise.