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“Composition”
Tuyauterie
Parler de la composition d’un orgue c’est, du point de vue de l’organiste, connaître toutes les composantes sonores, les jeux, les différents claviers et pédaliers, mais aussi les différentes fonctions pour gérer les jeux mis à sa disposition pour ensuite choisir et interpréter le répertoire musical. La composition d’un orgue dépend du nombre variable de jeux mais aussi de leur type, de leur fonction dans la pyramide sonore et de leur caractère. Les jeux d’orgue sont classés par familles qui sont, à la base, au nombre de trois : les Principaux, les jeux de Flûtes, les jeux d’anche. Ces familles peuvent être plus ou moins représentées sur chacun des claviers d’un orgue et comporter des sous-catégories. Dans les orgues, principalement à partir du XIXe siècle, s’ajoute la famille des Principaux étroits ou jeux gambés et celle des Grosses Flûtes. De même pour les jeux d’anche, chaque jeu a un rôle personnel mais aussi de contribution à des formules de jeux associés, telles qu’on les réalise à l’orchestre. Les traités de l’Ancien Régime décrivaient bien les associations fondamentales et classiques de jeux dans leur verticalité sonore. Tout ne sonnait pas avec tout, y compris pour des raisons de légèreté technique du vent et des mécaniques. Par après le sens horizontal des combinaisons multiples de jeux a pris plus de place grâce aussi à des mécanismes adaptés et une harmonisation en conséquence. Du point de vue du facteur d’orgues, la composition d’un orgue est pensée en terme d’encombrement, d’ingéniosité mécanique, d’utilisation des matériaux, de concept sonore en concordance avec un lieu et une cohérence esthétique. Il réalisera donc un compromis entre les nombreuses traditions et innovations de la construction des orgues, ses goûts personnels, la destination finale de l’instrument et les moyens mis à sa disposition, dont les aspects financiers.
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